GRAND PALAIS // MEXIQUE 1900-1950

Il nous paraissait juste impossible de ne pas partager avec vous l’enthousiasme que nous avons ressenti en découvrant l’exposition MEXIQUE au Grand Palais.

Parfaitement pensée, de manière chronologique, cette exposition retrace non seulement l’évolution d’artistes mexicains du XXème siècle devenus majeurs mais aussi l’impact de la Révolution sur les différents courants artistiques de l’époque.

Avant la Révolution mexicaine, ayant eu lieu de 1910 à 1920, c’est un Mexique influencé par l’Europe et tourné vers le monde qui est prôné par l’Etat. L’académie de peinture San Carlos permit ainsi à ses artistes les plus prometteurs de se rendre en Europe et de se familiariser avec les courants de l’époque tel que le cubisme, le surréalisme ou encore l’impressionnisme.

©Paysage zapatiste, 1915, Diego Rivera

Paysage zapatiste, 1915, Diego Rivera

le-sarape-rouge-1918-alberto-garduno-theothersightLe sarape rouge, 1918, Alberto Garduno

Après une dizaine d’années passées à Paris des artistes tels que Diego Rivera, Zarraga ou encore Montenegro acquirent une véritable reconnaissance eu Europe. Au moment où la Révolution éclata, une partie de ces artistes choisirent de rester sur le continent européen là où d’autres prirent la décision de retourner au Mexique se replonger dans un style artistique plus proche de la culture mexicaine, affirmant leur propre courant.

L'indienne, 1923, Abraham Angel

L’indienne, 1923, Abraham Angel

Phonographe, 1925, Rufino Tamayo

Phonographe, 1925, Rufino Tamayo

©La Frontière septentrionale du mexique, 1927

La Frontière septentrionale du Mexique, 1927

©La Frontière septentrionale du Mexique, 1927

La Frontière septentrionale du Mexique, 1927

La Révolution mexicaine fût un véritable tournant dans la construction de l’identité du pays aussi bien sur le plan politique que sur les plans historiques et culturels. Période sanglante pour le peuple mexicain, elle se traduisit par l’émergence du Muralisme, en 1922, porté par Diego Rivera, David Alfaro Siqueiros et Clemente Orozco. On les appellera plus tard « les Trois Grands ». Le Muralisme regroupant l’ensemble des œuvres peintes à même les murs des villes mexicaines.

Vendeuse d'arums, 1942, Diego Rivera

Vendeuse d’arums, 1942, Diego Rivera

L’exposition aborde aussi le rôle des femmes suite à cette période violente. Les femmes prirent leur destin en main choisissant de s’instruire, de s’engager dans la lutte armée devenant des « soldaderas » ou de développer la culture mexicaine en la faisant évoluer. Frida Khalo deviendra l’un des symboles du « protoféminisme », un courant leur permettant d’exprimer leurs doutes, leurs visions du pays ainsi que leurs envies d’indépendance.

Le Cadre, Frida Khalo, 1938

Le Cadre, Frida Khalo, 1938

Autoportrait, 1956, Maria Izquierdo

Autoportrait, 1956, Maria Izquierdo

MEXIQUE s’achève le 23 janvier prochain à Paris, et normalement on ne vous en parle pas mais là un petit tour à la boutique du musée s’impose ! On ne vous en dit pas plus…

Infos pratiques : Mexique 1900-1950, musée du Grand Palais, jusqu’au 23 janvier 2017, métro Franklin D. Roosevelt.

T/O/S .