CÉCILE CHAPUT

• Peux-tu te présenter en quelques mots ? 

Je suis Cécile, j’ai 26 ans et je suis sortie de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris en 2012, un DNSAP en poche.

J’ai étudié dans l’atelier de Tadashi Kawamata, un artiste japonais que j’aime beaucoup. ( Son travail et sa personnalité yeah). J’ai eu l’opportunité de faire un voyage au Japon avec lui en 2010, en 2011 je suis partie à Berlin, à la UDK (Beaux Arts de Berlin).
La sortie des Beaux Arts a été un peu rude, je n’avais plus d’atelier et je me suis rapidement retrouvée à travailler uniquement dans la régie ( FRAC et McVAL …). Cela a été une expérience intense mais qui ma donné encore plus envie de retrouver du temps pour ma pratique personnelle et retrouver enfin un atelier pour produire.

En 2013, je suis sélectionnée sur concours et dossier pour le post diplôme AIMS (Artiste Intervenant en Milieu Scolaire ) pour l’année 2013-2014 (Résidence et programme en partenariat avec l’ENSBA, La fondation Edmond de ROTHSHILD, la ville de St-Ouen et l’éducation nationale ). Grâce à ce post diplôme , j’ai un atelier et une bourse, ce qui me permet de me consacrer à ma passion quasiment à plein temps, le bonheur.

Je postule à la bourse Révélations Emerige, et à ma grande surprise, mon dossier est présélectionné. Nous sommes 12 jeunes artistes sur 1000 dossiers reçus à bénéficier d’une exposition avec un prestigieux commissaire d’exposition dans un lieu vraiment atypique : un ancien hôtel particulier du XVIème arrondissement de Paris.

• D’où vient cet intérêt pour l’art moderne ?

Je ne sais pas. Je me suis intéressée à l’art très jeune, et je ne me suis jamais vraiment posée la question du pourquoi du comment.
Je me sens plus proche de l’art moderne plutôt que de l’art contemporain.


J’ai besoin de sentir une présence humaine dans une œuvre. Je ne suis pas spécialement sensible à des œuvres faîtes avec une imprimante 3D laser, ou l’artiste ne touche même pas la pièce. J’ai un rapport un peu vieux jeu, presque plus proche de l’artisanat et du goût du travail bien fait.

• Qu’est ce qui t’inspire ?

L’architecture, les cubistes (Braque), Gordon Matta Clark, Clay Ketter, Richard Artschwager, El Lissitsky, Pipilloti Rist, les grands-mères .

• Pourquoi le formica ?

Il est d’abord le symbole révélateur d’une époque. Ce dernier a connu ses plus belles heures au cœur des années 60 et fut l’emblème de la modernité des Trente Glorieuses. Chacun se souvient d’un café ou d’un gâteau partagé dans le clair-obscur d’une cuisine de grand-mère… L’artiste joue avec cette mémoire populaire, famiière, qu’elle fait ressurgir de notre inconscient. Pourtant, une sensation d’étrangeté, un moment de flottement, font rapidement surface : c’est surtout devant une incohérence spatiale que nous nous trouvons, devant une liberté prise avec ce « réel réminiscent ».

Tags

#Art