FACE TO FACE PARIS

  • Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Marianna Szeib, maintenant Szeib-Simon. J’ai grandi en Pologne jusqu’à mes 21 ans pour ensuite intégrer le parcours international de l’ESCP grâce auquel j’ai vécu à Londres, Madrid et Paris. C’est la France qui devient ma maison d’adoption car c’est à Paris que je découvre ma passion pour la créativité en travaillant au marketing développement parfums chez L’Oréal et ensuite chez Dior. Cependant, les grands groupes ne m’attiraient pas à long terme. En étant la fille d’un père entrepreneur, j’ai hérité sa fibre et l’envie de développer mes propres projets.
 

J’ai fondé Face to Face pour partager ma vision de la mode – authentique, engagée et raffinée. Face to Face est un projet d’un genre nouveau. À mi-chemin entre ventes événementielles, site e-commerce, et accélérateur de marques indépendantes, notre but est de remettre l’humain au cœur de la création et proposer une sélection de créateurs œuvrant pour une nouvelle façon de concevoir la mode.

  • Qu’est-ce qui t’a amené à t’intéresser au monde de la mode et du design et plus particulièrement aux  jeunes créateurs ? 
Je fais partie de cette génération qui souhaite s’exprimer et la création est un des meilleurs moyens de le faire. J’étais assez naturellement entourée d’amis qui au fur et à mesure quittaient le salariat pour créer leurs propres marques. J’ai aidé plusieurs fois dans la construction de la stratégie de lancement de ces marques. Leur engagement, transparence et leur histoire m’ont tellement touchés que j’ai commencé à trouver le discours marketing des marques déjà établies assez obsolète. J’ai décidé donc de mettre en lumière l’engagement humain derrière les objets que nous achetons. 
 
  • Que penses-tu des enjeux actuels qui lient l’industrie de la mode à l’éthique et plus particulièrement à l’environnement ? 
Nous sommes aujourd’hui inondés par de nouvelles terrifiantes concernant l’état de notre planète. J’avais le choix, soit relayer ce type d’informations sur les réseaux sociaux en mode j’adhère mais je ne fais rien avec, soit entreprendre dans ce sens. La mode étant la deuxième industrie la plus polluante de la planète m’a apparu comme un bon début pour engager ma réflexion . La mode éthique est une suite assez naturelle. Avec Face to Face je ne m’arrête pas sur la mode, nous promouvons aussi d’autres objets qui nous entourent fait de façon « conscious » comme les tapis de yoga en coton bio, les cosmétiques bio, les objets de design fait à la main. Le but n’est pas de faire sentir les autres coupables, mais proposer une alternative. Après avoir mis le bio sur nos assiettes, pour être le minimum consistent les gens s’intéressent de plus en plus de la provenance de tous les autres produits qui les entourent. 
 
  • Que représente pour toi la slow fashion ? 
Beaucoup de confusion ! Je pense qu’il y a encore pas mal d’amalgames et du green washing à ce sujet. Pour moi la slow fashion est apparu en réponse aux scandales dévoilés autour de la production démesurée dans les pays comme le Bangladesh sans respect de la condition de la vie humaine, des rythmes effrénés de la part des maisons de luxe qui tuent à petit feu la créativité par manque de temps de réflexion. Mais aussi  causé par une sorte d’overdose de la culture de surconsommation. La réponse est que nous avons besoin de ralentir et réhumaniser certains métiers qui ont toujours puiser ces sources dans le savoir-faire dans l’artisanat et dans le fait main.   
 
  • Toujours en ce qui concerne la slow fashion, quelles marques pourrons-nous rencontrer lors de la prochaine édition du Face to Face qui se tiendra à Paris du 5 au 9 juin prochain ? 
Nous allons faire un tour du monde cette fois-ci pour rassembler les créateurs français aux côtés des créateurs brésiliens tous ça dans un sublime appartement au coeur du Marais. La sélection va compter des marques françaises comme Atelier Zu (la céramique), Escrin Paris (des kimonos en soie teint à la main), Darris Paris (des sacs brodés à la main), Prescription Lab (box de beauté bio) ainsi que votre magnifique sélection de cotre e-shop The Other Shop ou bien des artistes-illustrateurs comme Atelier Levan ou Dada Galerie. Côté Brésil, nous avons très hâte d’accueillir les marques comme  Pirei no chapéu (les chapeaux en paille avec des peintures réalisées à la main), Estudio Iris (la marque de mode avec les tissus dessinés par la créatrice) ou Botti Sao Paulo (les chaussures avec un magnifique design pour l’été) nous serions au total une 30-aine de créateurs. Vous êtes tous les bienvenus !    
 
T/O/S.

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