HOON

  • Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Thibault Dollet, parisien de 30 ans. Je me décrirais comme curieux, créatif et manuel. Jusqu’à présent, j’ai travaillé en indépendant chez Lee Cooper, JC de Castelbajac, Ora Ito, Iceberg, Carven, Pigalle et bien sûre HOON. Ces différentes interventions exigent la nécessité d’aller vers l’autre afin de s’imprégner des projets mais aussi une parfaite autonomie pour être rapidement efficace. Il s’en dégage un certain esprit d’initiative ainsi qu’une prolifique pugnacité. J’aime comprendre les univers que je rencontre : depuis la généalogie d’une inspiration jusqu’au foisonnement créatif et technique. En d’autres termes, je tente de mettre la lumière sur le trait d’union entre une idée et sa mise en œuvre.

  • D’où vient cet intérêt pour la mode ?

J’ai toujours eu une attirance pour les métiers mêlant théorie et pratique, savoir et savoir-faire. Et pour cause, les matières m’interrogent sur leur texture, couleur, reflet mais je veux aussi appréhender les volumes, les mouvements ou la couleur. Ces caractéristiques, je les ai d’abord retrouvées en architecture puis par le métier de caracter designer et enfin dans la mode. Cette dernière m’a motivé à engager une formation de haute-couture puis de stylisme.

  • Quel est le maître mot de HOON selon toi  ?

La philosophie de HOON est décrite par ce leitmotiv serious leather. Avec le co-fondateur de HOON, Adrien Haddad, nous gardons ce maître mot à l’esprit pour chacune de nos réflexions. Elle exprime notre volonté de proposer un travail authentique et de qualité. On aspire à garder une dimension humaine nous permettant de placer notre démarche entre mode et artisanat. Loin d’une production de masse, HOON a pour vocation d’être une marque qui se fonde sur une relation particulière à la personne en face de nous. Une relation honnête qui a pour objectif la satisfaction à court, moyen et surtout long terme du client.

  • Quelles sont tes inspirations ?

Mes sources d’inspiration sont diverses. On y trouve des champs aussi variés que l’imagerie du vintage américain, le jusqu’au-boutisme du vêtement japonais ou la culture émergente des années 80/90. J’y puise quotidiennement mon inspiration. D’autre part, les rencontres sont une autre source inépuisable d’inspiration. J’y cherche une altérité enrichissante. Elles sont précieuses et me marquent profondément. Citons la dernière : un documentaire sur l’Oiseau Blanc, célebre avion français qui en 1927 porté disparu ainsi que ses pilotes François Coli et Charles Nungesser lors de leur tentative de relier Paris à New York. Celle récurrente : avec l’un de nos façonniers ou fournis- seur. Et une inattendue : la visite des ateliers Blitz Motorcycles.

  • Quels sont tes futurs projets ?

À partir de 2016, HOON ne présentera plus de collection saisonnière. Nous voulons passer outre la distribution passant par de multiples intermédiaires. Nous préférons favoriser le contact avec notre client. Alors, nous proposerons tout au long de l’année des projets avec un thème différent à chaque fois. Sans trop en dévoiler, disons qu’une collaboration avec l’atelier Blitz Motorcycles, en deux parties, verra le jour. Enfin, mon enthousiasme se porte aujourd’hui sur le cuir végétal qui présente des caractéristiques particulièrement intéressantes. Vous le retrouverez sans aucun doute dans l’un des prochains projets HOON.

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