MISS LED

  • Pourrais-tu te présenter en quelques mots ? 
Je m’appelle Joanna Henly, connue par beaucoup comme Miss Led, je porte ce surnom depuis maintenant douze ans. Artiste plasticienne multidisciplinaire, je travaille dans les domaines des beaux-arts, de l’illustration et de la direction artistique.
 
Je dirige maintenant Miss Led, un studio de création basé entre Londres et  Lisbonne.
 
Je collabore le plus souvent avec de grandes marques internationales  mais j’aime également réaliser des projets artistiques  de moindre envergure et faire de très belles rencontres.
 
  • Qu’est ce qui t’a amené vers l’illustration et le graffiti?
Ma discipline est la peinture et l’installation d’art mural, donc très académique et conceptuelle.
 
L’illustration et le street art m’ont permis de jouer un peu plus et d’explorer la création d’oeuvres sur de nombreuses plateformes avec le soutien de grandes marques.
 
Peindre une fenêtre pour Selfridges London, créer des graffitis et du graffiti pour de grands festivals de design en Europe et présenter mon travail à des milliers de personnes, cela représente plus de possibilités que d’être une artiste juste représentée en galerie.
 
Bien que j’ai quand même réussi à exposer l’une de mes peintures préférées à la Saatchi Gallery de Londres.
 
  • Tu as réussi à combiner l’art au packaging et cela pour des marques grand public telles que Apple ou encore Clinique, comment as-tu fait ?
Je collabore avec de nombreuses marques dans le domaine des cosmétiques, des cheveux et des soins de la peau.
 
Je travaille avec Braun depuis de nombreuses années et je suis très heureuse d’avoir  lancé un ensemble de boîtes de produits en édition limitée pour eux sous Miss Led il ya quelques années.
 
  • Où trouves-tu ton inspiration ?
Tout autour. Les femmes fortes et les formes naturelles ont toujours eu une influence sur mon travail. J’ai un penchant pour les affiches d’art nouveau, le magazine Deadline et le psychédélisme de la fin des années 60 depuis mon adolescence, et ceux-ci continuent d’influencer mon langage visuel.
 
  • Quel a été ton projet le plus fou jusqu’ici ?
Mon Dieu, beaucoup.
 
J’ai eu la chance de connaître et de travailler avec de nombreuses personnes dans différents secteurs de l’art, du cinéma, du design et de l’événementiel en Europe. Ma première commission officielle était de faire équipe avec Reebok sur un coup de pied de Miss Led et de peindre dans un tournoi d’art de rue devant des milliers de personnes à Barcelone. Je suis repartie avec le trophée. C’était vraiment fou.
 
Plus récemment, j’ai créé une installation sous-marine de science-fiction de réalité virtuelle dans une pièce verte pour un court métrage dans le cadre du lancement d’un des derniers films de Luc Besson, Valerian.
 
  • Tu es désormais basée à Lisbonne, pourquoi avoir choisi cette ville ?
J’aime que l’on me pose cette question parce que je dois constamment me rappeler tout ce qui m’a amené ici. Cela va bientôt faire un an. C’est drôle mais la raison principale était d’échapper au quotidien londonien.
 
J’ai beaucoup voyagé en grandissant et puis je me suis retrouvée à Londres pendant 20 ans.
La vie à Londres est devenue trop stressante pour moi. Je voulais explorer une nouvelle vie et une nouvelle culture. Je suis tombée instantanément amoureuse de Lisbonne. Les couleurs, l’attitude et le rythme, la lumière et le contraste de l’architecture.
 
  • Tu as écrit deux livres, peux-tu nous en dire plus à leur propos ? 
En ce qui concerne mes livres, cela tenait beaucoup au timing, car je venais de quitter mon agent et je cherchais un changement.  Un éditeur américain m’a alors contacté et m’a demandé de présenter deux livres d’art. Le premier écrit et illustre un manuel sur le portrait et l’autre sur le dessin. J’ai vécu la vie d’un auteur pendant 9 mois l’an dernier.
 
J’ai maintenant deux beaux livres, tous deux dédiés à mon père, qui a encouragé mon amour pour l’art et m’a rapporté des livres de dessins de ses nombreux voyages, alors que je grandissais. J’ai appris plus d’eux qu’à l’école. Ce fût pour moi une excellente occasion de bousculer le manuel académique traditionnel et souvent aride.
 
Ils sont disponibles en ligne et dans la plupart des grandes librairies. Ils sont également présentés à la Tate Modern and National Portrait Gallery à Londres.
 
  • Tu t’allies lors d’une prochain collaboration à The Other Shop, le Petite Miramar fondé par André Saravaia et la chef Jojo. Peux-tu nous en dire plus ?

Oui le 27 juillet prochain exactement, à l’invitation de The Other Shop, je présenterai quelques-unes de mes  illustrations ce jour-là, dans le très joli cadre du  Petite Miramar, face à l’océan Atlantique, dans les environs de Lisbonne. Mes oeuvres refléteront les couleurs et le dynamisme du lieu et les couleurs vives du bord de mer.

  • Tes futurs plans ? 
L’année prochaine, je planifie une autre exposition personnelle à Londres puis à Lisbonne. En ce moment, je me rends beaucoup à Londres pour le travail. J’explore le travail d’installation en réalité virtuelle, je veux continuer de collaborer avec le milieu du cinéma, notamment. Approfondir mon travail sur ce terrain.
 
T/O/S.

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