SEDIMENTO

  • Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’ appelle Maud Téphany, je suis française et me suis associée, il y a de cela deux ans, avec Úrsula Duarte, d’origine portugaise, pour fonder notre atelier de céramique Sedimento. J’ai suivi une formation en arts plastiques et beaux arts. J’ai enseigné au collège durant deux années, avant d’opérer un revirement et de suivre une formation multimédia en web design. 

Ma passion pour la céramique est arrivée assez tardivement. En 2015, je suivais mon premier workshop de céramique, ce fût un énorme coup de coeur. J’ai débuté chez Caulino, avant de devenir formatrice et de rencontrer la talentueuse Ursula qui est très vite devenue également formatrice au sein de ce studio de création. 

Il nous a vite semblé évident que l’on pouvait faire quelque chose de bien ensemble,  Sedimento est né comme ça en 2017. Nos étudiants ont entre 20 et 50 ans, il y a plus de femmes que d’hommes. Et c’est toujours assez curieux de voir que les femmes suivent une démarche pragmatique liée à l’univers de la maison alors que les hommes préfèrent se tourner vers la sculpture et l’expérimentation. C’est un plaisir d’enseigner et de mixer les backgrounds culturels de nos élèves. 

  • Pourquoi avoir choisi la céramique comme moyen d’expression ?

Les possibilités avec la terre sont infinies, comme pourrait l’être la cuisine. On associe des ingrédients, on mixe, on émaille, on cuit et le résultat est toujours une surprise. Personnellement, je suis toujours dans une phase d’apprentissage, et  j’espère ne jamais l’achever, quelque part c’est ce qui nourrit aussi ma passion. Je n’ai pas de style, je n’ai d’ailleurs pas envie d’en avoir, ça ne m’intéresse pas. J’aime l’aspect versatile et empirique de la terre et peux aussi bien passer d’une forme géométrique à quelque chose de complètement informe. Je n’ai pas envie de faire du produit mais plutôt de la pièce unique et/ou de la sculpture.

  • Que penses-tu de ce regain d’intérêt pour la céramique ? 

Je pense que c’est très bien et que les gens sont fatigués de l’uniformisation de l’objet. Il y a une revalorisation du savoir-faire. Les artistes se mettent aussi à utiliser la céramique dans certaines de leurs œuvres et tant mieux. Nous avon notamment travaillé, avec Hugo Cantegrel. Il est venu faire une résidence parmi nous l’an passé. Il y a, sans conteste, un réel regain pour la céramique

Où peut-on trouver tes pièces ?

Pour le moment uniquement au Portugal. Je travaille aussi bien pour des particuliers que pour des restaurants ou des décorateurs. Pour des questions de transport et ce que cela induit, je ne me suis pas encore lancée dans la commercialisation en ligne. Je ne produis que en petite quantité. Úrsula est plus dans la création d’objets en séri, quand à moi, dans la sculpture et l’installation. Nous nous complétons bien sûr ce point.

On retrouve également 5 de mes pièces uniques, 5 amphores à l’aspect archéologique chez THE OTHER SHOP.  Ces pièces sont en grès et font partie d’une série de 8. 

  • Tes projets à venir ?

     

Un squelette de requin en céramique de 2 mètres, projet qui reste à confirmer. Un véritable défi, mais c’est très intéressant. Un projet pour un restaurant qui devrait ouvrir bientôt à Cascais

T/O/S.

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#Design