SUPRÊME BON TON

  • Peux-tu te présenter en quelques mots ? 
Je m’appelle Ella Perdereau, j’ai créé Suprême Bon Ton en 2013. J’ai une formation de styliste et de designer textile.
Je travaille beaucoup avec le photographe Florent Tanet pour les lookbooks.
 
J’ai beaucoup de références mais certaines sont récurrentes .
Les couleurs et les compositions de Poliakof ainsi que les expressionnistes abstraits Américains m’inspirent beaucoup.
Les photos d’Ina Jang, de Viviane Sassen… Les dessins du Bauhaus restent dans mes références. Le cinéma de Tati que j’apprécie pour sa singularité,  pour sa vision très futuriste et ironique.Et les instants de vie qui se trouvent dans les romans de Barbara Constantine accompagnent mes voyages.
 
  •  D’où vient cet intérêt pour le design graphique ?
J’ai grandi en Touraine dans un petit village de 800 habitants. Mes voisins étaient principalement d’anciens parisiens. J’aimais beaucoup aller chez mes voisines qui, pour l’une, avait travaillé à l’Opéra de Paris. Je faisais des expéditions avec elle dans son grenier rempli de tissus, boutons et passementerie. Une véritable caverne d’Ali Baba pour une enfant de 6 ans. Ensemble, nous passions le mercredi après-midi à fabriquer des vêtements pour mes poupées et des foulards pour moi. J’adorais m’enrouler dans ces étoffes! Une autre voisine avait été restauratrice au Louvre, mon appréciation de la couleur vient sûrement de cette belle rencontre avec elle.

J’ai beaucoup voyagé par la suite, pu découvrir des formes, des couleurs, des méthodes de travail et surtout faire des rencontres inoubliables, notamment en Inde.

La thématique s’est précisée au fur et à mesure de mes recherches. L’aspect minéral m’intéressait particulièrement et était un sujet que je voulais aborder  tant au niveau du  graphisme que du textile. Le thème me passionne et m’obsède. La météorite est une dimension métaphorique et poétique de la pierre. C’est sur ce sujet que je voulais travailler.

J’ai une méthode de travail basée sur l’archivage de documents. Je vois une image, un artiste, un motif qui me plait et je me lance dans de grandes recherches. Je vais pas mal à la médiathèque, je glane des images dans des livres, des objets insolites et des matières étranges. Ensuite, je tri, classe et numérote mes précieuses collections. Une sorte d’inventaire s’opère auquel je rajoute un champ lexical. Cela m’aide beaucoup de trouver des mots, je m’approprie ainsi le langage de mon travail et de mes envies.

Ensuite, je colle, découpe, prends en photos et dessine. La création se fait au fur à mesure. Le travail de composition est important et se fait à partir de dizaines de dessins et photographies que je fais à partir de mon travail de recherches.Après le textile, j’ai voulu faire évoluer mon imagination vers d’autres matériaux afin de faire également un travail de surface, de couleurs et de matières.D’où les collaborations avec une céramiste, un ébéniste, une designer…

  • Quel est selon toi le mot clé de SUPRÊME BON TON ?

Suprême Bon Ton est un studio de création parisien.

Tournée d’abord vers l’impression textile à travers des collections de foulards confectionnées et imprimées en France que j’accompagne de projets artistiques multidisciplinaires. Par des jeux de collages et de dessins, je donne à voir un univers sublimé, une palette éthérée, comme une invitation à la découverte d’un monde brut et surréaliste.Le mot clé donc, surréaliste!

  • Quel est le produit que tu préfères de votre collection actuelle ? Pourquoi ?
J’aime porter le foulard en soie Galactique, cette année, il a bien porté chance à la marque!
Mais j’aime tout de même tous les objets créés suite aux différentes collaborations avec les artisans.Je les ai tous sur mon bureau comme un petit cabinet de curiosités.
 
  • Quels sont tes futurs projets ?
Je prépare une grosse surprise pour les 3 ans de Suprême Bon Ton, en septembre! J’expose avec mon collectif textile Banco Studio(www.bancostudio.com) à la design week en septembre à Paris et je continue à faire du set design(www.ellaperdereau.com).

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