WANTED GINA

  • Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis Clarisse Mizrahi, la créatrice de la marque Wanted Gina. J’ai 31 ans. Avant d’en arriver là  j’ai travaillé dans le secteur du théâtre avant d’arrêter il y a 3 ans. Ça ne s’est pas fait du jour au lendemain. Pendant 6 mois j’ai travaillé dans les ateliers du théâtre , je fabriquais les costumes de marionnettes géantes, c’était mon premier contact avec un cadre professionnel en restant lié au vêtement donc ultra formateur. Coudre sur des marionnettes de 4 mètres de haut relevait d’un sacré challenge. Au bout de 6 mois je me suis retrouvée face à moi-même et j’ai commencé les ventes « amicales ». Pour moi c’était très difficile de lancer ma marque parce que je n’avais aucune formation. J’ai commencé sans aucune certitude, je n’ai pas du tout fait d’école de mode, je n’avais jamais suivi de cours de couture. J’étais hyper curieuse et à force d’essayer j’avais compris les grands mécanismes, les patrons etc. Dès que mes amis comédien ou réalisateurs me demandaient de l’aide sur les costumes je me perfectionnais petit à petit.

J’ai commencé par quelques petites fringues, j’ai invité mes meilleures amies pour faire quelques petites ventes (une cinquantaine de pièces) , je l’ai fait deux fois d’affilée et ça a bien marché. J’avais un peu d’argent mais j’ai choisi de l’investir pour un vrai shooting photo. Depuis j’aime bien changer de photographe pour les shootings. Quand me vient l’idée d’une collection tout l’univers me vient aussi avec.

J’ai commencé à envoyer le lookbook à des ventes éphémères qui ont été encourageantes. Marthe Lazarus m’a également fait confiance, j’étais hyper impressionnée, ça c’était en juillet 2013. J’ai vendu 65 pièces sur 70 pièces à cette vente là. Je me suis enfermée  tout l’été pour faire une jolie collection pour l’hiver 2013. Début octobre, j’ai enchaîné sur la Boutique Éphémère et je n’avais plus de stocks pour les ventes suivantes . J’ai compris qu’il fallait que je m’entoure d’un couturier. J’ai procédé comme ça jusqu’à l’été dernier (2014). Je faisais tout moi-même avant sachant que je ne suis pas une excellente couturière et sans machine industrielle.

Je suis hyper timide mais je crois que ça ne se voit pas trop comme ça. C’est plus dans les choses intimes que je suis timide en fait. Lier des liens d’amitié c’est plus compliqué, je fais attention avec qui je m’entoure. Je sais demander des conseils et je suis fidèle dans mes collaborations notamment avec mon couturier avec qui je m’entends très bien. J’ai du mal à avoir des relations strictement professionnelles je suis une personne amicale. J’ai fini par comprendre que j’étais assez entrepreneuse et que ça faisait partir de mon caractère. Wanted Gina est un peu la preuve que je ne me suis peut-être pas trop trompée sur ce point là, je considère d’ailleurs que la marque n’a que 2 ans.

  • D’où vient cet intérêt pour le prêt-à-porter?

Si je veux m’habiller stylé je sais faire mais ce n’est pas du tout ma priorité. J’ai pas le temps d’y penser le matin. Je ne lis jamais les magazines de mode, je fais de la peinture à l’huile depuis mes 7 ans, je suis plus artiste que styliste. J’ai étudié l’histoire de l’art, plus que des bouquins de mode.

Depuis que j’ai 7 ans je dis que je veux être styliste, j’avais envie de m’exprimer à travers le tissu, les matières etc.

Je regarde ce qui m’entoure et comme tout le monde, il y a des choses qui me frappent.

  • Quel est le maître mot de WANTED GINA selon vous ?

J’adore surprendre, changer du tout au tout en gardant un esprit cohérent. Je ne suis pas là pour suivre les tendances.

M’amuser on va dire et que ce soit surprenant.

  • Quel est votre modèle préféré de la nouvelle collection ? Pourquoi ?

J’ai un vrai coup de cœur pour la veste graphique, elle est oversize comme la plupart de mes vestes. J’adore le détail en cuir. Elle peut habiller une tenue décontractée aussi bien qu’une tenue de soirée.

  • Quels sont vos futurs projets?

À la rentrée je fais le Pitchfork à Lille je vais participer aux 48h de Maisons de mode toujours à Lille. Je voudrai faire de moins en moins de salons. Et sinon on fait une soirée de lancement le vendredi 18 septembre avec Camille d’Helmut qui partage son atelier avec moi. C’est à l’atelier Meraki à Oberkampf et ce sera ouvert à tous.

 

 

 

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